Un an d’enquête dans l’industrie de la chair à canon
Nos Viventia expose les dessous de l’élevage intensif pour la chasse
L’association écologiste Nos Viventia, connue pour ses enquêtes sur la maltraitance animale, vient de publier un rapport accablant après un an d’investigation dans l’industrie de l’élevage des oiseaux destinés à la chasse en France. Cette enquête, menée dans quatre fermes intensives situées en Loire-Atlantique et dans le Lot-et-Garonne, lève le voile sur les conditions épouvantables dans lesquelles sont élevés des faisans et des perdrix pour être ensuite utilisés comme chair à canon par les chasseurs.
Un système d’élevage intensif et cruel
Les images obtenues par Nos Viventia révèlent une réalité choquante. Les oiseaux sont confinés dans des cages minuscules, incapables de déployer leurs ailes ou de se mouvoir normalement. Les manipulations violentes sont monnaie courante, et les animaux subissent des traitements inhumains tels que l’installation d’ustensiles en plastique sur leurs becs pour éviter qu’ils se blessent mutuellement. La mortalité dans ces élevages est extrêmement élevée, et les cadavres d’oiseaux sont souvent laissés à proximité des survivants, ajoutant au climat de stress intense.
Les faisans et les perdrix, souvent en mauvaise santé, sont ensuite transportés dans des conditions de contention extrêmes avant d’être relâchés en pleine nature uniquement pour devenir des cibles vivantes lors des parties de chasse. Cette industrie, qui produit des millions d’oiseaux chaque année pour alimenter la chasse, est non seulement cruelle mais aussi largement méconnue du grand public.
Des plaintes déposées pour maltraitance
Face aux éléments recueillis, Nos Viventia a déposé plainte contre deux des fermes impliquées pour maltraitance animale. Cette action vise à dénoncer l’absence de réglementation stricte et à obtenir une reconnaissance légale des conditions inhumaines imposées à ces oiseaux.
L’enquête de Nos Viventia appelle à une prise de conscience collective sur le sort de ces animaux qui, bien que nés pour être chassés, méritent un traitement digne et respectueux.
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